CAEL : Quand les évangélistes Verts abusent les élus et les citoyens

La phase préparatoire pour la construction du nouveau bâtiment du CAEL est presque terminée. Nous avons choisi un architecte par un concours, et voilà qu’il a été confié à un « collaborateur » qui en même temps nous impose un mode de fonctionnement du bâtiment dont les fondements sont plus que discutable.

Le document qui a permis de décider pour les 20 ans à venir du confort thermique du bâtiment et de son coût se trouve en annexe de cet article[1]. Il est vrai que pour ceux d’entre nous qui n’ont pas l’habitude de s’intéresser à ce sujet cela demandera effort et aide sans doute pour en comprendre toutes les subtilités. Je vais toutefois essayé d’en vulgariser l’essentiel.

L’étude applique à la lettre voir même avec zèle la réglementation thermique 2012.

Qui avec un taux de conversion énergie primaire et énergie finale spécifique[2] pour l’électricité de 2,58 favorise les énergies fossiles, et considère que l’électricité n’est pas directement disponible dans l’environnement et n’est donc pas considérée comme une énergie primaire. Elle est produite en transformant des ressources naturelles comme l’uranium, le gaz, le fioul, le charbon, le vent, ou le soleil, et consomme de l’énergie tout au long de ce processus de production. De fait elle favorise les émissions de CO2. C’est une façon de réduire le nucléaire produit en France au profit des groupes pétroliers et gaziers. Alors que la commission européenne (organe pour qui je n’ai pas les yeux de Chimène) recommande un taux de conversion inférieur à 2 ce qui reste encore contestable.

D’emblée l’étude élimine les solutions électriques avec des arguments plus que discutables (voir le document en annexe) excepté la plus chère et la plus complexe.

L’étude fait une analyse globale du bâtiment sans tenir compte de l’intermittence de chaque espace, ce qui pour le CAEL serait plus que nécessaire.

De fait la solution centrale avec une chaudière gaz ne pouvait qu’être retenue.

Combien avons-nous payé pour une étude qui ne servait qu’à démonter un choix fait en amont !

Ce choix exclut toute climatisation pour 20 ans de fait, excepter peut être la salle de spectacle où il y aurait selon une expression orale de la vapeur d’eau projetée pour rafraichir le public !

Les mauvais points :

  • Aucune prise en compte de l’agenda 21 de la ville qui dit clairement

Bilan carbone : Le XXIe siècle est marqué par deux enjeux majeurs, globaux et étroitement liés :

  • le risque de changement climatique dû, pour partie, aux émissions de gaz à effet de serre,
  • et la raréfaction des énergies fossiles.

Afin de faire face à ces problématiques, Bourg-la-Reine s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 20 % sur son territoire d’ici 2020. Pour cela, un Bilan Carbone® a été réalisé de janvier à juin 2010. Celui-ci permet d’estimer les émissions de gaz à effet de serre générées sur son territoire par ses activités de services publics, par l’ensemble des acteurs situés sur la commune et par la population.

  • Pas de calcul de l’intermittence salle par salle.

  • Le calcul du coût des énergies ne tiens pas comptes des réflexions actuelles sur la taxe carbone qui ne pourra qu’augmenter dans les prochaines années.

  • Le calcul du coût des énergies ne tiens pas comptes des risques de raréfaction des énergies fossiles.

  • Pas climatisation des locaux pour les périodes chaudes, alors que réchauffement climatique est sans cesse mis en avant comme le danger numéro 1 de notre planète.

  • Le coût d’installation d’une solution de chauffage par eau chaude est bien sûr élevé mais il faut savoir que la maitrise d’ouvrage est rémunérée sur le montant des travaux, être antinucléaire ne gêne pas l’augmentation de son compte bancaire.

  • Les coûts de fonctionnement ne sont pas contractuels et comme c’est la commune qui paye (donc vous) ça ne gêne pas grand monde.

  • Les émissions de CO2 pour le voisinage.

En résumé nous allons avoir pour 20 ans un bâtiment dont nous ne pourrons pas agir sur son cout de fonctionnement et sur le confort des usagers tant en période froide qu’en période chaude, a moins de remettre des sommes importantes.

Cet article a pour but de dire aux décideurs vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas et que vous avez été trompé.

Responsable mais pas coupable ne sera pas admis non plus !

Quant à la défense de l’agenda 21 et de l’intérêt que porte la majorité à la lutte contre le réchauffement climatique la démonstration une fois de plus est faite qu’il ne s’agit que de marketing vert.

 
La morale de tous cela :
Mieux vaut le réchauffement climatique
avec des gaz à effet de serre
que de l’électricité nucléaire
inacceptable pour des évangélistes verts dogmatiques

A laquelle je préfère : 
Pour sauver le climat de façon résonné
L’énergie nucléaire
est nécessaire
dans un mix énergétique décarbonée

 

 

[1] Annexe1 Notice Thermique

[2] Quelques liens vers des sites internet sur le sujet :
http://lenergeek.com/2018/04/03/energie-primaire-finale-electricite-fossiles/
https://conseils-thermiques.org/contenu/conversion_energie_primaire_finale.php